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Pour Exobnos |
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Auteur : angeris le 03/07/2007 11:09:26
n°55074R0 - Pour Exobnos |
[139] Bonjour,
Pourriez vous me donner votre avis sur ces deux posts et mettre vos commentaires dans celui ci :
Post 55047
Post 54918
Merci,
Angeris
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Auteur : exobnos le 03/07/2007 18:48:53
n°55074R1 - 55074 |
Cher Angeris, J'ai revu les deux post. et les questions sont bien différentes .
54918) Je vais lasser tout le monde en dissertant sur le vaste sujet des monnaies gauloises prétendument 'sacrifiées ' Cela pourrait donner lieu à un article de fond dans D.P. En peu de mots , il faut rappeler que la question ne se pose guère avant la guerre des Gaules puisque l' offrande monétaire dans un sanctuaire est un rite tardif , transmis par le conquérant romain . A ma connaissance, les dépôts monétaires votifs sont absents des sanctuaires celtiques de La Tène moyenne et de la Tène finale et les rares monnaies qui s'y trouvent - à commencer par celles du Trophée de Ribemont sur Ancre - sont intactes .
En revanche , des monnaies entaillées peuvent se trouver sur des sites d'habitats , sans pour autant avoir été démonétisées ou sacrifiées . A l'époque pré-augustéenne, il en va autrement : on a trouvé sur certains sanctuaires des lots importants de monnaies romaines marquées et entaillées ( La Villeneuve au Châtelot ; Trésors de France VII ) et assez peu de gauloises ayant subi le même sort . Mais on trouve aussi sur les habitats des monnaies marquées , qui ne semblent donc pas avoir été démonétisées . Cela conduit à poser la question de savoir ce qu' est en fait une monnaie 'sacrifiée ' : à mon sens , c'est une espèce offerte aux Dieux en 'Votum' ou pour tout autre motif , et détruite afin qu' elle ne puisse être réutilisée . Dans ce cas, la pièce est rendue méconnaissable, martelée,tordue,incisée ... Cette pratique, une fois encore , reste exceptionnelle sur les lieux sacrés gaulois . Dans les faits , plus on avance vers le début du Ier siècle av. J.-C. , plus la question devient complexe .
55047) Cette question est beaucoup plus simple: Il est avéré que les monnaies gauloises résiduelles - et surtout les robustes potins - ont circulé bien longtemps après leur mise en circulation . Sur le terrain, les exemples abondent en Belgique et en Celtique . Cela va même très loin , puisqu'il n'est pas rare de trouver dans des bourses mérovingiennes des monnaies résiduelles romaines et gauloises . Il est de règle que les résiduelles ne sont pas fiables pour fixer une chronologie ; en stratigraphie , c' est à l'évidence le monnayage le plus récent qui fait la décision . On en reparlera .. Amitiés
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Auteur : angeris le 04/07/2007 10:31:30
n°55074R2 - ... |
[139] Bonjour Exobnos,
Merci pour cette réponse. Votre analyse sur les monnaies sacrifiées est très pertinente et sûrement proche de la réalité.
Si le sacrifice monétaire est importé de Rome, il semble s’enraciner dans les campagnes après la conquête. Je ne parlais pas forcément de grands sanctuaires mais de petits lieux d’offrandes, tels le gué, l’arbre, le rocher ou le simple champ. En milieu rural, ce type d’offrande est commun et perdure jusqu’au 19ème, et ce pour implorer une bonne récolte, une guérison (source), une fécondité attendue ou simplement une protection lors d’un voyage. En général, ces offrandes sont ponctuelles et non préméditées et sont bien sûr marquées d’une scarification, moins flagrante que sur un sanctuaire où cela est prémédité, mais bien présente. Ces scarifications sont en général faites avec les « moyens du bord » mais toujours de la même façon : une petite entaille sur le revers faite vraisemblablement au couteau. Bien sûr, cette scarification a pour but de ne pouvoir réutiliser la monnaie mais fait aussi partit d’un rite prophylactique qu’il serait bien long d’expliquer. Dans ces lieux de dévotion ruraux, pouvant n’avoir servit qu’une seule fois (les dieux sont partout ;-), il n’est pas rare de trouver des potins portant cette marque si caractéristique. Ci-joint, une image qui vaut mieux qu’un grand discours.
Pour ce qui est de la circulation prolongée du monnayage gaulois, le phénomène est plus marqué en milieu rural où le monnayage romain peine à s’instaurer pour de multiples raisons (pénurie de divisionnaires, conservatisme, …). L’idée est de penser que ce phénomène concerne majoritairement les dernières séries et ainsi fournir un indice de typo-chronologie. Mais il y a plus surprenant : trouver un potin ou un bronze FDC avec du monnayage romain complètement usé par la circulation !!! Bizarre non ? 1 ou 2 siècle de circulation ininterrompue ont raison de n’importe quelle monnaie (à moins qu’elle soit en titane ;-). Comme si on avait refait des moules ! D’ailleurs, nombres de bronzes considérés comme frappés me paraissent plutôt coulés … Mais nous en reparlerons ;-)
Amicalement,
Angeris
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Auteur : angeris le 04/07/2007 10:35:54
n°55074R3 - ... |
[139] Autre image de potins scarifiés ou intentionnellement cassés. Le dépôt de droite a été déclaré au SRA mais jamais de nouvelles ;-)
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Auteur : drachmelourde le 04/07/2007 10:58:43
n°55074R4 - angeris |
salut Angeris j ai mis les deux potins sur un autre post n° 55099
a+++
draG's
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Auteur : angeris le 04/07/2007 11:06:08
n°55074R5 - ... |
[139] Heu ... le dépôt de gauche, pardon ;-)
Quand aux méros qui réutilisent la monnaie gauloise ou romaine, normal, ils squattent les villa (souvent ferme gauloise avant) ou ce qu'il en reste ... et forcément, ils en trouvent en travaillant le sol !
@+
Angeris
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Auteur : exobnos le 05/07/2007 14:32:35
n°55074R6 - 55074 |
Cher Angeris Les fragments de potins reproduits en R5 sont des sections pour la plupart intentionnelles - plus ou moins bien réussies - qui ont permis aux populations surtout rurales de pallier l' insuffisance notoire de numéraire romain jusqu' au règne de Néron. Il faut y ajouter les innombrables 1/2 et 1/4 d' as souvent non empreints que l'on trouve sur tous les sites G.R. julio - claudiens en Gaule Belgique . Bref , et même sur un sanctuaire , rien ne permet de prétendre ni surtout d' affirmer qu' il s' agit de monnaies sacrifiées . Sur les potins
neufs auxquels vous faites allusion ? je vais vous faire un courriel . Bien amicalement
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