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Hommage au dernier Poilu |
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Auteur : jeanfilo (59) le 07/10/2005 13:40:55
n°20717R0 - Hommage au dernier Poilu |
descédé dans l'Ardèche ce vendredi 7 octobre 2005.Une page d'histoire vient de se tourner .En ce jour de deuil , je ne puis oublier mon grand père , qui parcipa à la bataille de l'Yser (B)et en sorti grièvement blessé . Pour respecter son courage et sa mémoire , je serais pour un soir abscent du forum.
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Auteur : NICO le 07/10/2005 13:54:48
n°20717R1 - Le der de la der des der.... |
Une lourde page de notre histoire qui se tourne.....
Respect.
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Auteur : Jourdan 59 le 07/10/2005 21:15:58
n°20717R2 - Le dernier??? |
Bonsoir Jeanphil
Est tu sur que ce soit le dernier poilu de 14/ 18??
Sans vouloir te contredire il me semble qu'il en reste moins de 10 mais 10 quand meme .
Enfin a confirmer.
Amicalement
Philippe
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Auteur : jeanfilo (59) le 07/10/2005 21:34:14
n°20717R3 - Bonsoir Jourdan |
J'ai cru entendre au journal de 13H ,le décès du dernier Poilu.Bonne soirée à toi
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Auteur : polo le 07/10/2005 21:38:17
n°20717R4 - poilu |
bonsoir
il reste encore 7 ou 8 poilu a confirmé
a+
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Auteur : marcus aurele le 07/10/2005 22:16:13
n°20717R5 - RESPECT... |
...effectivement!!!
On doit encore etre tres loin de s'imaginer ce que ces braves ont du endurer!!! Une grosse pensee a mon grand pere qui lui aussi s'est battu en hero!!Peu avant sa mort,il m'a raconte un bref passage de sa longue galere dans les tranchees ici dans les vosges!Il mangeait des rats,dormait dans les tranchees avec ses camarades morts,mutiles!!
Lors de la seconde guerre modiale,il s'est vu faire prisonnier au camps de la 'mort du struthauff'.Il en sortira finalement vivant mais tres trouble!!
papi!!
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Auteur : mavrel le 07/10/2005 22:32:58
n°20717R6 - il en restera toujours |
un gravé dans ma mémoire; c'est mon grand père. Il a toujours caché ses agissement pendant la grande guerre, un grand traumatisme sans doute. Il a connu les atrocités de Verdun, blessé de guerre lors d'une sortie de tranchée, un éclat d'obus lui ayant démoli l'épaule...Je regarde au dessus de mon ordi le cadre ou sa photo est entourée de médailles (croix de guerre et j'en passe....)
PAPI
mavrel
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Auteur : DP le 07/10/2005 22:39:26
n°20717R7 - Poilus |
J'ai effectivement entendu 'l'un des huit derniers Poilus' ; il en reste donc 7 (et probablement 50 fonctionnaires au ministère qui s'occupent de leurs dossiers ).
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Auteur : Ursus72 le 07/10/2005 23:42:22
n°20717R8 - Bonsoir à vous tous |
Une image d'atmosphère, en hommage aux soldats des deux camps.
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Auteur : Tégé le 08/10/2005 00:00:45
n°20717R9 - Début de la fin d'un cycle |
Bonsoir tout le monde,
ben oui, dans '7 vies' (mais quelles vies!)
il n'y aura plus de témoin vivant de ce qu'a été
la première guerre mondiale.
Les vétérans des conflits sont - ou ont le potentiel
à être, ce qui n'est pas forcément pareil! - une source
pour la mémoire, précieuse et pourtant volatile.
Dans 30 ans, environ, disparaitront définitivement les derniers
témoins de 39-45.
Regardez comment encore aujourd'hui, ce conflit est présent dans nos mémoire! Tout le monde peut encore citer 5, 6 ou 8 généraux de part et d'autre du conflit : De Gaulle, Leclerc, De Lattre, Eisenhower, Mac Hartur,
Patton, Rommel, Von Runstedt, Guderian, Montgomery...
Mais sur un conflit juste 30 ans plus vieux qu'est 14-18 -juste 30 ans!! - , qui connait encore 8 généraux parmi les bélligérants?
Plus dur, hein? ....Même la moitié, une fois que vous aurez passé Pétain et Joffre, Mangin,...
Comme quoi la mémoire....
Je ne vous parle même pas de citer un seul Général non-Français de la guerre de 1870!
Alors tout ça ne concerne pas les passionnés d'histoire, les érudits, mais faites un sondage 'sortie de lycée', ça sera peut-être même encore pire que ce que je présume!
La grande question est peut être en fait de savoir si l'humain oubliera plus vite qui ou quoi a été responsable des turpitudes de l'humanité, le plus important étant surement de retenir plus 'quoi' que 'qui', s'il s'agit de ne pas reproduire les erreurs.
Pourvu que l'humanité ait la mémoire un peu plus longue que l'espérance de vie!
A+,
et bon poêlage à frire ce week-end,
Tégé
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Auteur : Marsupilami le 08/10/2005 00:40:23
n°20717R10 - C'est aussi pour cela... |
que la détection est belle. Nous sommes un peu les gardiens de la mémoire de nos ancêtres. Chaque fois que l'on sort un objet ou une pièce de l'oubli, c'est comme un hommage à ceux qui ont vécu, aimé et souffert avant nous. A chaque découverte, nous tenons dans nos mains un fragment de vie d'antan. Peut être qu'un jour, nous pourrons faire partager ces émotions à d'autres contemporains....
Houba
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Auteur : Ursus72 le 08/10/2005 01:09:53
n°20717R11 - . |
'31 mars 1916
Mes bons chers parents, ma bonne petite soeur,
Il me devient de plus en plus difficile de vous écrire. Il ne me reste pas un moment de libre. Nuit et jour il faut être au travail ou au créneau. De repos jamais. Le temps de manger aux heures de la soupe et le repos terminé il faut reprendre son ouvrage ou sa garde. Songez que sur vingt-quatre heures je dors trois heures, et encore elles ne se suivent pas toujours. Au lieu d'être trois heures consécutives, il arrive souvent qu'elles sont coupées de sorte que je dors une heure puis une deuxième fois deux heures.Tous mes camarades éprouvent les mêmes souffrances. Le sommeil pèse sur nos paupières lorsqu'il faut rester six heures debout au créneau avant d'être relevé. Il n'y a pas assez d'hommes mais ceux des dépôts peuvent être appelés et venir remplacer les évacués ou les disparus. Un renfort de vingt hommes par bataillon arrive, trente sont évacués.
Il n'y a pas de discipline militaire, c'est le bagne, c'est l'esclavage... Les officiers ne sont point familiers, ce ne sont point ceux du début. Jeunes, ils veulent un grade toujours de plus en plus élevé. Il faut qu'ils se fassent remarquer par un acte de courage ou de la façon d'organiser défensivement un secteur, qui paie cela le soldat. La plupart n'ont aucune initiative. Ils commandent sans se rendre compte des difficultés de la tâche, ou de la corvée à remplir. En ce moment nous faisons un effort surhumain. Il nous sera impossible de tenir longtemps ; le souffle se perd. Je ne veux pas m'étendre trop sur des faits que vous ne voudriez pas croire tout en étant bien véridiques, mais je vous dirai que c'est honteux de mener des hommes de la sorte, de les considérer comme des bêtes. J'ai voulu vous montrer que ceux qui vous diront que le soldat n'est pas malheureux au front, qu'un tel a de la chance d'être valide encore, mériteraient qu'on ne les fréquente plus. Qu'ils viennent donc entendre seulement le canon au-dessus de leurs têtes, je suis persuadé qu'ils regagnent leur chez-soi au plus vite. Nos misères empirent chaque jour, je les vaincrai jusqu'au bout. A bientôt la victoire, à bientôt le baiser du retour.'
Emile Sautour - armée française - Tué sur le front le 10 octobre 1916.
'Le 24, 25 février 1916
Ma chère Hanna,
(...) Tu me demandes ce que nous mangeons. Dans la semaine en moyenne deux fois de la soupe aux pois à la couenne de lard, deux fois du bouillon de riz sucré, une fois des haricots verts et une fois de la soupe de riz avec de la viande de boeuf. On mange à même le couvercle de notre casserole de fer, et j'ai toujours dans ma poche ma cuillère, juste essuyée à l'aide de papier.Tous les huit jours, je dors une fois sans mes bottes, tous les dix jours je change de chaussettes et je reçois ma solde de cinq marks trente. Je dors toujours habillé, les pieds enfoncés dans un sac, le manteau par-dessus,puis recouvert d'une couverture de laine où je m'enfouis entièrement dessous. Pour nous asseoir, nous avons au mieux une caisse, mais le plus souvent rien du tout. Nous nous asseyons par terre, sur la paille. Dans notre groupe, nous allons chercher notre café dans une batterie de cuisine française, c'est très grand et chacun se sert lui-même avec sa tasse souillée. Personne n'a peur de la crasse : on s'y est habitués ; on rince, on boit et l'on se lave dans l'eau des tranchées. Mon bonnet à l'intérieur a l'air d'une caisse de charbon et des nuages de poussière sortent de mon uniforme. Je ne peux me laver que tous les deux jours. Tu devrais voir nos latrines, elles sont à mourir de rire : un simple tronc de bouleau où l'on est aligné derrière contre derrière et qui offre, du chemin principal, une belle vue. Nous avons eu si peu de pain cette semaine que la plupart ont déjà mangé leurs biscuits de secours. Si tu veux en savoir davantage, tu n'as qu'à me demander des détails.
Tu peux sûrement t'expliquer ma mauvaise écriture, assieds-toi donc par terre, mets un livre sur lequel tu peux écrire sur tes cuisses, et pose entre tes genoux une bouteille avec une faible lumière. (...)'
Christian Bordeching, armée allemande, Tué sur le front le 20 avril 1917.
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Auteur : Tégé le 08/10/2005 01:42:37
n°20717R12 - 14-18 |
...toujours.
Je suis allé sur internet à la recherche de mes 2
arrières grands-pères.
L'un dont je connais bien la lignée, toujours dans le patelin
et que je connais via ma grand-mere, etc.
Je l'ai retrouvé : mobilisé en 14 mort en 15, à 36
ans avec 2 enfants. L'age que j'avais quand j'ai eu moi-même mon 2eme enfant..
Pour le 2eme arrière GP, plus laborieux, j'ai épluché sur les sites spécialisés 50 ou 60 monuments aux morts de patelins du Cher.
J'ai été abassourdi par les 'morts pour la France'!!!!
Dans des petits bleds de 200 habitants, c'est 40 noms à 50 noms parfois!
Faites le %age, si vous enlevez les femmes, enfants, vieillards!!!
Je connaissais les ravages chiffrés, mais si vous comparez ces pourcentages à ceux de la population globale, j'ai la TRES nette impression que la conscription a beaucoup frappé en campagne et peu dans les villes!
En clair, envoyer le bouzeux au casse-pipe, ça dérangeait moins que d'envoyer le citadin middle-class, fils de notable!!
Quand je vois que lun de mes arrière GP est mobilisé en 14 à 35 ans avec 2 enfants...nous ne sommes qu'au début de la guerre!
Tous les civils citadins entre 18 et 35 ans étaient-ils mobilisés dans les villes???
J'ai un doute SEVERE sur la question...
Je crois que c'est Paul Valéry qui disait 'la guerre c'est des gens qui ne se connaissent pas qui s'entretuent, pour les intérêts de gens qui se connaissent très bien et meurrent dans leur lit', ou qq chose du genre...
En 25, un monument au morts d'une petite commune portait l'exergue : 'MAUDITE SOIT LA GUERRE'. Il ne fut jamais inauguré par un Préfet, cas unique....
C'était une sale guerre, c'est certain,...mais il n'en est pas de propre.
Bon, allez je vais au dodo,
Tcheusse,
Tégé
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Auteur : indian le 08/10/2005 05:24:55
n°20717R13 - pensée.. |
ce qu'il y a de triste dans toutes les guerres, c'est qu'il n'y a pas de gagnant, il n'en reste que des gens ,qui s'en sortent plus ou moins bien,une pensée aux survivants de la folie et de la betise humaine....
l'homme est condamné a se detruire lui-meme, car par son 'intelligence' il est devenu son propre predateur...
(je crois,qu'il vaut mieux , que j'aille me recoucher là ..)
hugh a tous.
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Auteur : Blé-P le 08/10/2005 08:17:20
n°20717R14 - Mémoires |
Salut Jeanfilo,
Sur mes 4 arrières grand-pères, 3 ont faits la première-guerre et un la seconde.
Ceux qui ont fait la première sont revenus très marqués. Un était mineur-sapeur notamment au Hartsmannwillerkopf, un autre était médecin dans les conflits d'Argonne et un autre (j'ai peu d'infos sur lui) est revenu avec les poumons pourris par les gaz.
On dit souvent que c'est à cause de ceux qui avaient la barbarie en horreur que la guerre a recommencé en 1939-45 par impréparation. C'est plutôt à cause de ceux qui ne l'avait pas connu.
Ils n'ont jamais voulu se mettre en avant et transmettre le récit de ces horreurs. Mon arrière grand-père avait demandé à sa mère de mettre toutes les lettres à la poubelles. Heureusement, j'ai sa collection de cartes postales qui donne des épisodes partiels.
Les cousins de mon grand-père ont été déportés en Allemagne. J'en ai vu un il y a 6 mois, il ne parle ni de sa dénonciation, ni de l'internement et dit avoir été amnésique durant cette période.
Par pudeur les anciens n'aiment pas trop raconter ces horreurs en espérant que le monde repartira sous un meilleur jour, je ne le crois pas, il faut soutirer les récits des anciens tant qu'il est encore temps.
a+blé+rot+
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Auteur : Lau 2 le 08/10/2005 12:49:39
n°20717R15 - malheureux |
tout sa
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Auteur : Le Bourdon le 08/10/2005 13:17:27
n°20717R16 - 50 ? |
Eh oui DP, ils sont peut-être 50, les fonctionnaires chargés des derniers témoins de ce massacre à l'échelle planétaire. Témoins qu'il a fallu hospitaliser, appareiller, indemniser, commémorer... Sont-ils inutiles les personnels des Invalides qui chaquent jour soignent les plaies physiques et morales des survivants des guerres auquelles a pris part notre pays ? J'ai eu la chance d'effectuer mon service national au sein de cet Institution; j'ai alors connu un vieux Poilu, alors âgé de 99 ans, et d'autres anciens combattants plus ou moins jeunes, de conflits plus ou moins anciens (de 14-18 à la Bosnie) , détruits par la guerre, et je peux t'assurer que ces fonctionnaires dont tu parais te moquer faisaient de leur mieux pour atténuer les souffrances de ces hommes. Cordialement.
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Auteur : Ursus72 le 08/10/2005 16:31:38
n°20717R17 - Le Bourdon |
Voyons, voyons. Il ne s'agit que d'un humour au second degré de DP. Comment peux tu penser qu'il puisse véritablement se moquer ?
Salut à toi Bourdon et Bzzzzzzzzzzzzzz.
@+
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Auteur : Laurent29 le 08/10/2005 18:37:06
n°20717R18 - Pour tous… |
… les gens intéressés par cette période, un super bouquin : 'Les poilus' de Pierre MIQUEL, qui donne une vision des faits tout à fait particulière et peu courante. Un excellent ouvrage que j'ai découvert il y a peu, et que je conseille à tous.
@micalement
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Auteur : DP le 08/10/2005 22:31:09
n°20717R19 - Je pensais... |
évidemment aux gratte-papiers, et je ne me moque pas des fonctionnaires, mais du système.
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