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Silex blanc ? |
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Auteur : LesGobes63 le 14/11/2005 13:46:16
n°23837R0 - Silex blanc ? |
Je m'interroge sur la matière de ce 'truc', ce n'est pas du silex blanchi par le feu, ce n'est pas la silex blanc local, c'est très doux et n'a aucune arête vive. Bien que passablement usé, je ne vois pas de trace de choc laissant des empreintes aux arêtes vives que l'on voit sur le silex cassé. Les bords de cette pièce, comme les arêtes semblent 'polies'. Je ne suis peut-être pas très claire...
Merci quand même.
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Auteur : hb le 14/11/2005 15:01:47
n°23837R1 - silex |
Bonjour Nathalie,
ce silex en est bien un, un fragment de lame (ex-lame étranglée méso?); mais il a subi des contraintes. Pour qu'un silex perde de sa matière, il y a plusieurs types de contraintes.
Un silex, par exemple, exposé aux glaciations pendant plusieurs (dizaine de) milliers d'années, peut se désillicifier, retirant aux arêtes leur fil, patinant l'artéfact, 'rongeant' même la texture (j'ai ainsi eu le cas avec une pointe moustérienne). Moins violemment, un silex de la période glaciaire issu d'un campement de plein air peut simplement prendre, sans altérer la matière, une légère teinte blanchâtre, comme un voile sur la couleur naturelle : j'ai vu le cas sur un campement magdalénien ancien.
Autre contrainte, celle du sol où un éclat peut être soumis à des pressions, des contacts répétés avec d'autres matières dures, c'est le cas du silex présent dans des graves qui offre de nombreuses fausses retouches, d'origine non anthropique, simplement mécanique.
Certaines conditions climatiques et pédologiques peuvent abraser le silex et émousser complètement les arêtes : c'est le cas des artéfacts abandonnés durant la période tardiglaciaire dans le sud-ouest (principalement les Landes) où la steppe est alors recouverte progressivement de sable éolien, lors de grands coups de vents venus du Golfe de Gascogne, sables qui vont de déposer sur 5 à 10 mètres d'épaisseur selon les endroits; c'est ainsi que j'ai pû voir des fragments de lame présenter le même type d'usure que le vôtre.
Plus simplement, l'action de l'eau et du sable dans un ruisseau est là encore un facteur déterminant dans l'usure d'un silex.
Mais il ne faut pas oublier non plus les contraintes anthropiques sur un outil, qui peut tout à fait se retrouver poli par l'usage, telle la pointe d'un perçoir par exemple.
cordialement,
Hervé.
(alors, remise de la visite de la DRAC Auvergne? ;-))
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Auteur : LesGobes63 le 14/11/2005 17:32:08
n°23837R2 - Merci |
Non, pas très bien remise, certains silex taillés sont carrément fascinants. Je comprends que les archéos mordent à ce genre d'hameçon.
Pour le plaisir : jolie tranchante de 2 X 2 cm.
Nathalie
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REPONDRE A CETTE DISCUSSION |
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