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Archéologie préventive |
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Auteur : DP le 26/12/2005 15:14:28
n°26705R0 - Archéologie préventive |
 PATRIMOINE
Quand archéologie rime avec prévention
Les fouilles d'urgence, menées lors d'un chantier d'aménagement, représentent 90 % de l'activité archéologique
Exemple (significatif) parmi d'autres: une opération archéologique menée lors de la construction d'un collège à Marseille a permis de découvrir les premiers bâtiments de la cité grecque, datant des VI et Ve avant J.C.
L'archéologie préventive a émergé dans les années 70, dans la foulée des grands travaux d'aménagement de la France.
Chaque année, 700 km2 de terre sont creusés et retournés pour construire des routes, autoroutes, lignes de TGV, logements, usines, agrandir des aéroports, extraire sables et graviers destinés au béton...
Tous travaux entrepris dans un pays habité par l'homme, aux dires des scientifiques, depuis au moins 500.000 ans. Ce qui représente quelque... 20.000 générations. 'Chacune de ces générations s'est ancrée dans la terre, a construit ses habitations, d'abord simples tentes ou cabanes puis, depuis 7500 ans déjà , maisons de terre et de pierre, mais aussi grands monuments bâtis à chaque fois pour durer, depuis les premiers dolmens jusqu’aux cathédrales, et des arènes romaines aux châteaux forts', explique, dans la préface du livre 'La France archéologique', le président de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), Jean-Paul Demoule.
Conséquence: dans l'Hexagone, les sites anciens, plus ou moins importants, se comptent par milliers, de la trace de quelques poteaux néolithiques en passant par la mise au jour des vestiges du château médiéval des comtes de Toulouse ou une opération dans un camp de la Grande armée napoléonienne à Etaples-sur-Mer (Pas-de-Calais). De par la loi, tout nouvel aménagement ou construction implique un diagnostic de terrain et des fouilles si des éléments probants sont révélés. Dans le même temps, le chantier est arrêté, au moins sur la partie où travaillent les archéologues.
Problème: un nouveau site découvert lors d'un chantier mérite-il d'être fouillé et conservé quand de son côté, l'aménageur ne dispose que de peu de temps pour achever des travaux qui exigent parfois des investissements considérables ? On l'aura deviné, deux camps d'intérêts s'affrontent. D'un côté, on trouve archéologues et scientifiques chargés de la sauvegarde du passé qui ont besoin de temps pour mener à bien leurs fouilles, les interpréter et les publier. De l'autre, des aménageurs (Etat, collectivités territoriales, entreprises publiques et privées…) et des responsables de chantiers que les recherches des premiers ne peuvent que gêner.
A cela s'ajoutent les problèmes financiers que ces découvertes engendrent: est-il normal que les aménageurs payent des fouilles qui profitent à la collectivité entière au prétexte qu'ils 'cassent' pour construire, selon le principe du 'casseur-payeur' ?
On l'aura deviné: ces oppositions entraînent d'inévitables conflits parfois violents. En janvier 1997, un promoteur immobilier a ainsi détruit, avec l'autorisation du premier ministre de l'époque, Alain Juppé, des vestiges antiques et médiévaux dans le centre-ville de Rodez. La communauté scientifique s'indigne. L'affaire amènera les pouvoirs publics à définir enfin un cadre juridique précis pour l'archéologie préventive. Une première loi, adoptée par le gouvernement Jospin en 2001, est réformée par le gouvernement Raffarin en 2003.
La suite (et d'autres articles en cliquant sur les liens) Ã : http://cultureetloisirs.france2.fr/patrimoine/dossiers/15922193-fr.php
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Auteur : jeff54 le 26/12/2005 18:01:09
n°26705R1 - on retourne au point de départ |
 Cela revient à dire que tout cela est politique mais ça on le savait déjà .
Il y a de quoi être indigné, que l’on soit archéologue ou prospecteur, c’est le même combat, voila déjà un point que personne ne peut contredire.
Concernant la détection puisque l’on est des découvreurs potentiels de vestiges, je ne voit pas comment les relations archéo-prospecteurs peuvent s’améliorer dans la mesure ou tout ce qui est déclaré devient fragile et vulnérable puisque c’est désormais connu et localisé, cela ne fait pas l’affaire des archéologues qui, en plus des fouilles de sauvetage, doivent s’affairer à sauver un site nouveau et cela au détriment d’autres fouilles…
Si l’archéologie avait des moyens plus conséquents, je pense que les relations seraient tout de suite simplifiées, car on passerait des fouilles de sauvetage à des fouilles sélectionnées et orientées selon un schéma bien défini plutôt que de travailler sur des époques qui sont imposées par la révélation de sites à cause de travaux ou autres.
Les prospecteurs apporteraient, dans la démarche de déclaration d’un site, de la matière aux archéologues.
Il n’y a à mon avis qu’un seul moyen d’y arriver : Il faut que les prospecteurs soient à l’origine de l’augmentation du budget de l’archéologie.
En se regroupant au seins d’associations de prospecteurs honnêtes, l’union fait la force, et si la majorité des prospecteurs et associations de prospecteurs se regroupent encore dans un mouvement plus conséquent, les décideurs seront bien obligés de se rendre compte que nous sommes beaucoup à être concerné par notre patrimoine archéologique et historique (c’est bien cela qui nous animent si je ne trompe pas ?)
Quelqu’un a soumit l’idée, une fois, sur le forum ou dans DP je ne sais plus, d’un permis de prospecter avec une cotisation annuelle. Je sais, certains vont dire encore une taxe etc.… mais il faut bien se rendre à l’évidence, à force de légiférer, nos technocrates vont bien finir pas nous pondre une loi interdisant totalement l’utilisation des détecteurs de métaux
Qui bougera en premier ?
Le problème en France c’est que l’on n’utilise pas l’archéologie à bon escient.
Par exemple si le trésor des templiers était découvert dans une ville de 1000 habitants, il finirait dans le musée du Louvre au lieu de servir de promotion touristique sur le lieu de la découverte.
Quand je prospecte, je ne le fais pas pour enrichir les musées parisiens, mais bien parce que c’est l’histoire du lieu où je vis qui m’intéresse,
L’archéologie est mal subventionnée mais elle aussi mal gérée en haut lieu. Combien de trésors dorment dans les tiroirs des musées régionaux, alors que les gens feraient la queue pour voir un pot remplie de monnaie gauloises (Comme au musée de Toul) ou de monnaie du moyen age (dans ce même musée)
Après cela on d’étonne que les musées ne soient pas rentables, c’est sur que les monnaies c’est pas de l’archéologie, mais ça rempli bien les caisses…
Bon là je crois que je me suis un peu embrouillé, je disais donc il faut promouvoir l’archéologie locale, pour ensuite assurer un minimum d’avenir à notre loisir
Et pis pour la révolution on verra après 
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Auteur : rascal50 le 26/12/2005 19:44:23
n°26705R2 - urbanisation |
[192] Hélas la folie urbanistique qui est entrain de réduire notre joli bocage bas-normand détruit aveuglément des lieux qui mériteraient d'être fouillés. Mais il est vrai que les archéologues ne peuvent pas être partout. Et les pelleteuses ont tôt fait de recouvrir ce qu'elles ont mis au jour. Dans mon village au moins deux fois millénaire on bétonne de partout. J'irai jusqu'à dire : heureusement nous sommes là pour SAUVER ces quelques objets usuels perdus autrefois, comme autant de petits cailloux blancs semés là par nos ancêtres aux modestes existences...
@micalement.
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Auteur : el Caballero le 26/12/2005 20:07:04
n°26705R3 - Oui, en effet! |
 Ave à tous chers défenseurs de notre patrimoine.
Je suis tout à fait d'accord avec Jeff54, il faut revaloriser notre patrimoine local en sauvant ce que l'on peut du mieux qu'on peut, en aidant les archéologues en leur fesant part de nos d'couvertes, en sensibilisant la population locale à l'histoire de la commune, etc...
C'est primordial aujourd'hui.
Par contre, pour la promotion immobilière, c'est malheureusement une réalité qui montre une facette bien peu reluisante de la société actuelle, on se fiche du passé, on détruit tout, on va à toute vionze pour bâtir des chateaux de cartes qui ne tiendront pas un dixième de ce qu'on tenu les édifices romains.
Tout est poudre aux yeux actuellement, à nous de savoir rester les pieds sur terre et défendre des valeurs de respect et de sagesse tout en essayant de les communiquer.
On pourra se dire qu'au moins on aura essayé...
Vive l'archéologie et la prospection!!!
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Auteur : Thierry33 le 26/12/2005 20:40:12
n°26705R4 - Business... |
[59] ********' En janvier 1997, un promoteur immobilier a ainsi détruit, avec l'autorisation du premier ministre de l'époque, Alain Juppé, des vestiges antiques et médiévaux dans le centre-ville de Rodez.'*******
Je m'en souviens, j'habitais sur place à l'époque, il y a eu des maniffs, des pétitions, des reportages télé, tout le monde était d'accord pour dire que c'était un scandale car ce sont les élus qui ont bafoué la loi en toute impunité (une fois de plus... )
Rien y a fait, je me souviens de la palissade qui entourait le site sur le boulevard, on pouvait y voir les banderolles des manifestants à un moment mais celles-ci on vite disparu, de même que les vestiges d'ailleurs !
Par contre, les mêmes élus se régaleront sûrement de punir du bûcher le prospecteur qui déclarera de bonne foi avoir fortuité un site grace à son détecteur de métaux. Trop facile, comme beaucoup de choses d'ailleurs...
Pffff... il y a quelques semaines, j'ai reçu un client dans le cadre de mon travail, il est archéo. ; je n'ai pas osé lui parler de détection de loisirs, de peur de faire échouer la transaction; je trouve la situation absurde,
est-ce un borné integriste ou a-t-il l'esprit ouvert? Il me faudra pousser plus loin l'analyse. Bon, en attendant j'ai réussi ma vente 
@+
Thierry33
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Auteur : el Caballero le 28/12/2005 16:21:04
n°26705R5 - C'est vrai... |
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